L'ingéniosité

Bienvenue au « Canadian Tire » !

Noah Anogak. Un éboueur. Un utilisateur du dépotoir
24 Mai 2017
Kangiqsujuaq

Il n’y a pas de bacs bleus à Kangiqsujuaq, pas de collectes sélectives, pas de centres de récupération. Ce qui monte au Nord reste au Nord, sauf les pneus et les batteries de véhicule que les bateaux rapportent une fois l’an. À l’extérieur du village, sur la route d’Akulivik, les déchets de toutes sortes s’accumulent dans le dépotoir que les gens appellent le « Canadian Tire ». Ouvert aux vents et à tous, chacun y prend ce dont il a besoin. C’est ainsi que l’on donne une deuxième vie à des objets venus du Sud et qui n’y retourneront pas.

Transcription

Au milieu du dépotoir de Kangiqsujuaq, divers objets jonchent le sol enneigé. Une barrière de déchets brûlés fait plus de deux mètres de haut par cinquante mètres de large. Une camionnette rouge est stationnée à proximité. Un camion à ordures jaune arrive sur place, se tourne et recule vers les déchets. Deux hommes sortent du camion et rejoignent l’arrière du véhicule qui se soulève. Les déchets s’éjectent automatiquement du camion. Une camionnette grise arrive sur les lieux et s’arrête au bout du site. Un homme jette divers éléments sur les ordures déjà en place avant de repartir. Le camion jaune avance, la porte arrière se referme et il repart.

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