De grand-mère à petite-fille

Assise au salon, une jeune femme se berce. Elle porte un t-shirt blanc et un jean bleu. Un peu plus loin, assise dos au téléviseur, sa grand-mère s’affaire à coudre ce qui semble être des mocassins. Dans la pièce, un sofa recouvert d’une couverture orange, un fauteuil rouge foncé et une table de travail meublent l’espace. À côté, une grande cuisine se déploie sur deux murs entourant une longue table de bois. Une porte-jardin, derrière la jeune fille, laisse entrevoir une personne assise dans un solarium.

Lydia Mestokosho-Paradis

Kuei! Bonjour! Je m’appelle Lydia Mestokosho-Paradis. Je suis une métisse, innue et québécoise, [nouvelle]-brunswickoise. Euh… J’viens de Mingan, communauté innue de 680 personnes à peu près. Puis, euh, aujourd’hui, on est chez ma grand-mère : Anne-Philomène Mollen. Son nom de jeune fille; elle n’utilise pas le nom de mariage.

[Rires]

Pis chez mon grand-père, Tommy Mestokosho, qui est dans la chambre présentement. Il se repose. Dans le fond, moi, euh, ici, ce lieu est important. Parce que c’est comme la place… C’est comme un centre culturel personnel de la famille Mollen-Mestokosho.

Que ça soit… Euh, si j’ai des questionnements sur, euh, ma vie en général ou l’artisanat ou, eh, question de territoire, ben, je vais voir mes grands-parents. Y’ont tout le temps une réponse. Puis, aussi, pour ma famille québécoise pis du Nouveau-Brunswick, c’est ma grand-mère aussi qui est la référence : Marielle. Toujours des questions, que ça soit sur ma vie en général aussi. Beaucoup aussi de l’artisanat. Elle fait beaucoup d’artisanat. Pis c’est ça. C’est comme, euh, un livre... Mes grands-mères, c’est des livres d’histoire. C’est eux autres qui… la dernière génération qui connait [sa] génération d’avant. Fait que, je suis très proche d’eux autres. Pis j’espère qu’ils savent que je les aime beaucoup.

Pis c’est ça! Merci... Coupez, Jean-François!

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